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cinéma

Chez Gino

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Gino, Italien exilé à Bruxelles gère une pizzeria achetée avec les économies familiales. Lorsqu'un soir il reçoit un coup de fil d'un cousin italien lui annonçant la probable prochaine disparition de son oncle, richissime mafioso qui lui laissera une part conséquente d'héritage s'il lui prouve qu'il a réussi. Voilà donc Gino commanditant un faux documentaire sur son statut de gangster réputé, patron de toutes les pizzérias bruxelloises. Des activités qui vont attirer l'attention d'un véritable gangster pas très heureux de se faire voler la vedette...

Comment souvent chez Benchetrit (Janis & John, J'ai toujours rêvé d'être un gangster), le film est parsemé de références et de clins d'oeils plus ou moins pertinents. Dans le sillage d'un bondissant José Garcia, Benchetrit signe un film aux couches multiples. Au premier degré, son récit est une comédie un peu brouillonne, surinterprétée par des acteurs qui ne savent pas toujours bien dans quelle cour jouer. Si la narration est subtile, que Benchetrit – qui joue lui-même dans le film le rôle d'un réalisateur - découpe son récit en offrant à chaque époque un éclairage particulier, il mêle beaucoup d'ambiances, peut-être trop pour que l'alchimie subtile du cinéma opère. Si individuellement ses regards et le traitement qu'il en donne s'avère efficaces, l'ensemble a malgré tout du mal à convaincre. D'autant que la vraie bonne idée de Benchetrit - clamer son amour pour la force et le pouvoir évocateur du cinéma - arrive un peu trop tardivement. En assumant ce message plus tôt dans le film et en le dépouillant des tentations quelque peu clinquantes d'une construction futée mais parfois pesante, le film aurait sans doute gagné en force là où il finit par se disperser jusqu'à un final malgré tout plaisant, à défaut d'être inattendu.

Publié le 29/03/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma