Pleinement de circonstance en cette période de crise, Le dernier des hommes est une véritable tragédie moderne : il relate la déchéance sociale du portier de l'hôtel Atlantic, condamné à rendre le bel uniforme qui faisait de lui un homme respectable pour endosser celui de gardien des toilettes, le condamnant à une humiliation sans bornes vis-à-vis de son entourage.

Mais le destin est parfois capricieux, et la roue tourne pour tout le monde : la mort d'un riche client de l'hôtel et l'héritage inattendu de sa fortune permettra à notre gardien déchu d'abandonner son rang de dernier des hommes pour un prestige social retrouvé et savouré avec triomphe.

Un chef d'oeuvre expressionniste de 1924, féroce critique de la condition sociale, transposable à l'envi à notre société contemporaine, et accompagné par l'Orchestre de Chambre de Toulouse.

Douze musiciens et un chef d'orchestre qui se feront les interprètes des personnages muets de Murnau, en proposant une bande-son à la hauteur de ce film mythique... Et de sa double fin.

Ouh, suspense.