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cinéma

Louise-Michel

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Picardie. Louise, ouvrière dans une usine de cintres découvre, avec ses collègues, que leur patron a déménagé leur usine durant la nuit, les laissant désemparées et sans emploi. Résolues à ne pas se laisser marcher sur les pieds, le soir même, au bistrot du coin, les ouvrières décident d'un commun accord de consacrer leurs indemnités de licenciement au recrutement d'un tueur à gages dans le but de faire dégommer leur voyou de patron. Ce sera Michel, spécialiste des armes à feu et adepte du travail 'à l'ancienne'.

Ciné LM2.jpgAaltra et Avida avaient, en quelques plans, des dialogues ciselés et des situations furieusement décalées, imposé la marque du duo Kervern-Delépine, échappés de Groland le temps de se consacrer à leur envie de cinéma. Dans Louise-Michel, outre le passage à la couleur, les compères n'abdiquent rien de leur volonté de proposer un cinéma résolument différent parce que furieusement plein d'un comique nourri d'outrances et de décalage, mais aussi d'une volonté plus enfouie de proposer une réflexion à leur spectateur. Du faits divers, ils tirent un récit aussi drôle que décalé, glissant toujours derrière leur humour de quoi faire fonctionner la matière grise de leur spectateur. Toute en plans fixes soignés et en situations 'grolandaises', cette comédie aussi burlesque que noire embarque le duo magnifique formé par Bouli Lanners et Yolande Moreau dans un improbable road-movie aussi joyeusement barré que nourri d'une réalité ordinaire. Le cadeau de Noël que l'on n'attendait pas (un conseil, restez assis, jusqu'à la fin du générique).

Publié le 23/12/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma