Mascarade

Sur fond de décor luxueux, Nicolas Bedos filme sans grande inspiration un jeu de massacre qui aligne petites phrases et travellings mous. La bonne idée, c'est d'avoir su convaincre Isabelle Adjani à se prêter à l'aventure. En star déchue perdue dans une solitude que seul soigne l'argent, elle constitue la vraie bonne surprise d'un film par ailleurs plus pétri d'artifices (jusqu'à une musique envahissante de lourdeur) dans le sillage d'un casting qui hésite visiblement entre l'absence (François Cluzet qui semble étrangement étranger à tout cela) et l'hystérie (Vacth et surtout Niney qui semblent surjouer en permanence) que de pertinence. Bedos dilue un récit sans surprise, d'inutiles scènes de procès en bavardages répétitifs, semblant vouloir faire d'une seule bonne idée un périple initiatique. C'est hélas un peu juste et finit par sonner aussi creux que ce qu'il entend filmer.
Publié le 01/11/2022
En cherchant à montrer les ombres derrière les paillettes, Bedos se perd en route... et son casting avec lui.