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cinéma

Pingouin et Goëland et leurs 500 petits

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Yvonne et Roger Hagnauer ne peuvent avoir d'enfants. Engagés, ils décident de s'investir, au milieu de la seconde guerre mondiale, dans la création de la maison d'enfants de Sèvres, un endroit pour héberger et éduquer des enfants de toutes origines. Au fil de son existence, la maison accueillera plus de 500 pensionnaires en s'appuyant sur des méthodes éducatives inventives. Le cinéaste Michel Leclerc, dont la mère y a été élevée, revient sur les traces du couple Hagnauer, des pensionnaires de la maison et de cette part de son histoire.

En filigrane déjà, le cinéma de Michel Leclerc laissait transpirer ce lien avec la maison de Sèvres. Ses parents désormais disparus, il se lance dans la réalisation d'un documentaire nourri d'une grande quantité d'archives, à la fois personnelles et issues des dizaines d'années d'existence de l'institution, en assumant une approche personnelle. Entre pédagogie et réhabilitation (le couple Hagnauer a été accusé de collaboration et s'est trouvé largement critiqué pour le choix de ses méthodes éducatives), le film retrace avec finesse depuis les premières années, le sauvetage d'enfants et la perpétuelle quête de moyens. Alternant archives et témoignage d'anciens pensionnaires, Michel Leclerc ne prive consciemment pas son film d'un biais personnel et émotionnel. Loin de contribuer pourtant à alourdir l'ensemble, la sincérité de la démarche enrichit le récit, nourrissant par là même une réflexion autour de la constitution d'une identité et des choix qui l'accompagnent. Un regard entre intimité et humanité conduit avec intelligence.

Publié le 03/11/2021 Auteur : Guillaume B.

Derrière l'intention mémorielle et pédagogique, Michel Leclerc signe un regard pétri d'humanité sur la maison de Sèvres, ses créateurs et ses pensionnaires. Un voyage riche d'archives pour un regard à la fois collectif et intime.

 

Film documentaire de Michel Leclerc.

 


Mots clés : documentaire