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FERNAND LÉGER ET LE CINÉMA

FERNAND LÉGER ET LE CINÉMA (2021)
Cette exposition explore de manière exhaustive et totalement inédite, les relations fortes, durables et fructueuses que le peintre Fernand Léger (1881-1955) a entretenues au fil de son œuvre avec le septième art.

Amateur de films, créateur de décors, d’affiches, théoricien, réalisateur, producteur ou même acteur, toutes les facettes de l’implication de Fernand Léger dans le monde cinématographique sont évoquées dans cette présentation.
C’est au cours de la Première Guerre mondiale, lors d’une permission en 1916 en compagnie de son ami Guillaume Apollinaire, que Fernand Léger découvre Charlie Chaplin, véritable révélation pour le peintre. Dès 1919, les œuvres de Léger reflètent l’influence de l’image cinématographique sur sa démarche artistique : ainsi, les livres illustrés réalisés en collaboration avec les poètes Blaise Cendrars ou Yvan Goll jouent avec le vocabulaire du cinéma en introduisant gros plans, recherches typographiques et effets cinétiques.


Dès 1925, Fernand Léger déclare : « Le cinéma a trente ans, il est jeune, moderne, libre et sans tradition. C’est sa force […]. Le cinéma personnalise le fragment, il l’encadre et c’est un nouveau réalisme dont les conséquences peuvent être incalculables. » Lorsqu’il prononce cette phrase, Fernand Léger vient de réaliser, en 1924, son premier film Ballet mécanique, fruit d’un travail artistique collectif avec Man Ray, Dudley Murphy et le compositeur Georges Antheil. Ce film d’avant-garde, qui anime et alterne, dans un montage rapide et saccadé, objets de la vie quotidienne, personnages et figures géométriques, compte aujourd’hui encore parmi les chefs-d’œuvre incontestés du cinéma expérimental. La genèse du film, ses influences, les différentes versions réalisées par l’artiste, ainsi que sa réception critique, sa postérité en France et à l’étranger, seront présentées.

L’exposition évoque aussi les premières contributions de Léger au cinéma : les projets d’affiche et l’animation du générique pour le film La Roue d’Abel Gance, ou encore le projet d’affiche et de décor pour le laboratoire futuriste de l’Inhumaine. Ce film prestigieux de Marcel L’Herbier de 1924 réunit d’autres grands créateurs des années 1920, tels l’architecte Robert Mallet-Stevens, les créateurs de mobilier et de costumes Pierre Chareau et Paul Poiret.
D’autres projets cinématographiques suivront dans les années 1930 avant l’aventure collective, fortement marquée par l’esthétique surréaliste, du film Dreams that money can buy, réalisé en 1947 par le peintre et cinéaste Hans Richter, auquel contribuent également les artistes Marcel Duchamp, Max Ernst ou encore Alexander Calder.

Films, tableaux, archives, photographies permettent de cerner ce sujet passionnant dans toute sa richesse et sa modernité et de mettre en lumière la dimension totalement pluridisciplinaire de l’œuvre de Fernand Léger.

Publié le 26/04/2021


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