Histoires d'abstraction /Le cauchemar de Greenberg
Depuis le début de l’année 2020, plus d’une dizaine d’expositions muséales présentées dans le monde entier ont fait de l’abstraction leur objet. Aussi diverses qu’elles soient, ces expositions ont comme dénominateur commun de manifester l’actualité de l’abstraction tout en témoignant de l’irréductibilité des formes contemporaines, mais également historiques, de l’art abstrait qu’elles présentent au grand récit téléologique qu’en a construit l’historien de l’art américain Clement Greenberg (1909-1994). Ce récit aura dominé la pensée de l’abstraction durant des décennies. Dans un contexte artistique qui ne cesse, à juste titre, de remettre en question les axiomes occidentalo-centrés et genrés de l’histoire de l’art, de telles expositions proposent une lecture plurielle et inédite de l’abstraction, à distance des théories greenbergiennes. Qui est Greenberg, dont la plupart de ces récentes expositions et celle à la Fondation Pernod Ricard à l’automne 2021 pourraient constituer le cauchemar ?
Publié le 30/11/2021