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théâtre

Incandescences

Incandescences (2022)
Sur scène, neuf jeunes femmes et hommes non professionnels, nés de parents ayant vécu l’exil et résidant dans des quartiers populaires.

L’objectif de l’écrivain Ahmed Madani : faire entendre sur scène les voix de cette jeunesse-là, amener d’autres corps, d’autres visages à parler d‘amour, poussés par un vent de liberté, de joie et d’espérance.

Et c’est une réussite. Ils s’emparent du plateau avec jubilation et malice pour dire leur premier « je t’aime », leur premier baiser, leurs premiers émois d’amour. Sans pudeur, tantôt légers, tantôt graves, ils livrent des pans de leurs histoires intimes. Avec fierté, drôlerie et élégance, ils disent ce qui les unit ou les sépare ; ce qui les fragilise ou leur donne la force d’avancer.

« Ce récit universel, joué, dansé, chanté, est l’expression de l’immense joie d’amour qui a engendré notre humanité » dit l’auteur. Oui, et ça fait du bien et ça résonnera peut-être par-delà les portes de Jéliote…

 

Parler d’amour est toujours tabou, d’autant plus que les injonctions religieuses et familiales pèsent lourd sur les têtes. Il y a une jubilation certaine à voir ces jeunes gens se frayer un chemin dans ce labyrinthe et assumer une sensualité qui les rend vulnérables. La pièce est solaire car elle déplace toutes ces frontières morales. Annabelle Martella - Libération

 

Publié le 02/11/2022