Péplum médiéval

Avec cette grande fresque chorale, sorte d’épopée truculente, Olivier Martin-Salvan nous offre une revisitation du Moyen Âge et de sa folie colorée. Sa joyeuse troupe y célèbre sa langue débordante de poésie et son monde peuplé de créatures fantastiques. Une création pleine d’humour et de délicatesse.

« Le Moyen Âge est notre enfance à laquelle il faut toujours revenir », disait un certain Umberto Ecco. Séduit par l’imaginaire poétique de cette époque mal connue, le metteur en scène Olivier Martin-Salvan et l’auteur Valérian Guillaume rendent ici ce voyage possible.
Nous sommes au XIVe siècle. Figurez-vous un petit village adossé à un imposant château. Foires, joutes et rituels s’y égrènent au quotidien. Lorsqu’arrive un jeune messager. Tout d’abord désorienté par les coutumes à l’œuvre dans la communauté, il découvre peu à peu ce que la nuit y réserve de merveilles, de monstres et de chimères. Jeux, danses, chants, poésie de cœur et de cour s’y enchâssent alors pour donner vie à une foisonnante tapisserie.
Située à la lisière du théâtre, de la musique, de la danse et des arts plastiques, cette pièce réhabilite un Moyen Âge mal connu, qui brillait alors par la force de son esprit de communauté, ainsi que la puissante alliance du comique, du tragique et du spirituel. Sa scénographie monumentale, ses costumes délirants et ses polyphonies matinées d’électro-pop concourent à la composition d’un grandiose tableau animé, où ses quinze comédiens célèbrent l’union de la vie et du merveilleux à la façon d’une fête carnavalesque.