SACRE PAN !

Pan, c'est le nom de dieu qui sonne comme un début de fessée bien méritée ! Chaque printemps, « Les Baladins de l’Évangile » mettent en scène un extrait de la Bible. Mais cette année, le rendez-vous sera plus festif. Les membres de la chorale vont monter l’histoire de Peter Pan à la manière d’une comédie musicale à la mode.

Chaque paroissien se mobilise pour que cette soirée reste inoubliable. Ils s’en donnent les moyens : décors et costumes, effets visuels, trucages...

Tout est rassemblé pour faire exulter père Benoît qui, malgré ses 65 ans, a insisté pour incarner Peter Pan. Tout part très vite en vrille et s’achemine vers un merveilleux bordel. La représentation prend l’eau, à l’image des valeurs d’un petit monde bourgeois mises à l’épreuve d’un spectacle catastrophe. Les acteurs amateurs comprennent vite pourquoi « Pan » est à l’origine du mot « panique ».

Culte et triomphal outre-Manche, ce Peter Pan dynamite de ressorts burlesques toutes les conventions de la représentation. Parodie minée de trouvailles et de dingueries, c’est la célébration d’une débâcle totale. Après Les Faux British et Le Gros Diamant du Prince Ludwig, des mêmes auteurs anglais adaptés par la même équipe française, Sacré Pan ! clôt une trilogie couronnée de deux Molières et de succès retentissants. 

Dans ce monstre de folies, le maître à bord Gwen Aduh met le public à contribution, l’invite hilare à un festival de gags et d’éclats, cérémonie joyeuse de toutes sortes de déconfitures artistiques.