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Va wolfl

Va wolfl (2020)
La « danse nouvelle » du sulfureux VA Wölfl déploie une intrigante force visuelle, où beauté et violence se reflètent dans un cube blanc, comme sur papier glacé.

Singuliers et monumentaux, les spectacles de VA Wölfl laissent des souvenirs indélébiles : espaces immaculés où se construisent, entre tutus, pointes et banditisme cool, des constellations de corps, d’objets et de sons, saturés d’élégance et de violence suggérée. Car rien n’est à prendre au pied de la lettre. Chaque attitude, chaque notion est subvertie. La citation biblique du titre - Et je vis l’agneau sur la montagne de sion. Apocalyse 14.1 - nous renvoie simplement à une idée de l’incommensurable. Le corps de ballet ? Des projecteurs pivotants ! La musique baroque ? Elle se joue sur un clavier électrique, face aux danseurs-acteurs armés. Chez VA Wölfl, on tire ! Le plus souvent en silence, mais pas toujours... Pistolets et fusils créent leur propre rythme, détourné au second degré, quand chaque geste chorégraphique est d’abord une oeuvre plastique, à la fois grandiose et nonchalante, qui se prolonge jusque dans la salle où d’énormes sapins tournent lentement mais inlassablement !

 

VA Wölfl tire l’énigmatique « VA » de son identité d’artiste. Élève du peintre Oskar Kokoshka, puis étudiant en photographie à l’école Folkwang auprès d’Otto Steiner, fils d’un homme de théâtre, il a baigné dans la création sans jamais se poser la question du genre artistique. D’où le nom de sa compagnie, Neuer Tanz (danse nouvelle) et l’idée de spectacles qui s’abordent comme des œuvres plastiques. Un art total aux images grandioses et parfois perturbantes.

Publié le 14/02/2020


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